Au cœur d’un collège ordinaire, une présence inhabituelle se fait discrètement remarquer. Une femme élégante, vêtue d’une robe noire et arborant un air mystérieux, arpente les couloirs avec assurance. Qui est-elle ? Pourquoi est-elle ici ? Les élèves s’interrogent, intrigués par cette énigmatique avocate qui a élu domicile au sein de leur établissement.
Mais derrière ce voile de mystère se cache une mission bien précise : sensibiliser les jeunes aux lois et aux droits qui les entourent, tout en luttant contre le fléau du harcèlement. Plongeons dans cette histoire captivante où le droit et la justice se mêlent à l’univers adolescent, pour révéler des vérités insoupçonnées.
Sensibilisation au métier d’avocat et déconstruction des stéréotypes
Mercredi 4 octobre, les élèves de 4e du collège Georges Méliès à Paris ont eu la chance de rencontrer Stéphanie Encinas, avocate en droit des affaires. Cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser les élèves à la réalité du métier d’avocat et de déconstruire les stéréotypes qui y sont associés. Stéphanie Encinas a répondu aux nombreuses questions des élèves, cherchant à leur montrer que le métier d’avocat en France est bien différent de ce qu’ils peuvent voir dans les séries judiciaires américaines.
Elle a expliqué que contrairement à ce qui est souvent représenté, les avocats ne mènent pas d’enquêtes pour leurs clients, mais travaillent en collaboration avec les juges d’instruction. Elle a également souligné l’importance de la robe d’avocat, qui permet de se faire identifier rapidement comme un professionnel du droit. Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre de la Journée du droit dans les collèges, organisée par le Conseil national des barreaux et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Sensibilisation au harcèlement et à la discrimination
Stéphanie Encinas a également abordé la question du harcèlement et de la discrimination avec les élèves du collège Georges Méliès. Elle a commencé par leur demander comment ils définiraient le harcèlement, et les élèves ont répondu avec des exemples tels que critiquer les autres ou s’en prendre à quelqu’un sans raison. L’avocate a ensuite souligné l’importance de la répétition dans la définition du harcèlement, expliquant que c’est lorsque ces comportements se produisent de manière récurrente qu’il s’agit de harcèlement.
Pour aider les élèves à mieux comprendre cette problématique, un outil appelé “harcèlomètre” leur a été distribué plus tôt dans l’année. Ce dispositif permet aux élèves de savoir s’ils sont victimes de harcèlement et si les comportements qu’ils subissent sont acceptables ou non. Stéphanie Encinas a insisté sur le fait que le harcèlement et la discrimination sont punis par la loi, et que les élèves ont des droits. Elle a également mentionné que le cyberharcèlement est également répréhensible et que la police peut retrouver les auteurs grâce à leurs pseudonymes sur les réseaux sociaux ou leurs numéros de téléphone. L’avocate a encouragé les élèves à dénoncer le harcèlement, soulignant que plus il y aura de signalements, plus les autorités pourront intervenir. Certains élèves ont exprimé leur crainte de ne pas être écoutés par les adultes, mais Stéphanie Encinas a rappelé qu’il est important de libérer la parole et que leur rôle en tant qu’adulte est de les protéger.
L’assistant prévention et sécurité du collège, Charly, a également invité les élèves à venir discuter avec lui en cas de problème, et a encouragé leurs camarades à être attentifs aux signes de harcèlement chez leurs pairs. Des initiatives futures sont prévues, telles que la formation d’ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement parmi les élèves volontaires, ainsi qu’une visite au Tribunal de Paris pour en apprendre davantage sur le système judiciaire français. Enfin, un numéro gratuit et anonyme (3018) a été mis en place pour signaler toute situation de harcèlement ou de cyberharcèlement.
Encouragement à la parole et à la dénonciation du harcèlement
Lors de la rencontre avec Stéphanie Encinas, certains élèves ont exprimé leur crainte de ne pas être écoutés s’ils venaient à parler de situations de harcèlement. Ils ont souligné que certains adultes ne prennent pas toujours les choses au sérieux. Face à ces inquiétudes, l’avocate a réagi en affirmant que ce n’est pas facile de parler aux adultes, mais que leur rôle en tant qu’adulte est de protéger les élèves. Elle a encouragé les élèves à continuer à dénoncer le harcèlement, car c’est ainsi que des mesures pourront être prises pour y mettre fin.
Pour soutenir cette démarche, l’assistant prévention et sécurité du collège, Charly, a invité les élèves à venir discuter avec lui en cas de problème. Il a également souligné le rôle important des camarades de classe dans la détection du harcèlement, en les encourageant à être attentifs aux signes de mal-être chez leurs pairs.
Afin de renforcer la lutte contre le harcèlement, des initiatives futures sont prévues au collège Georges Méliès. Une dizaine d’élèves volontaires suivront une formation pour devenir des ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement, afin de porter la parole des élèves et de sensibiliser leurs camarades. De plus, les élèves auront l’opportunité de visiter le Tribunal de Paris au second semestre, ce qui leur permettra de mieux comprendre le système judiciaire français et d’assister à un procès.
Enfin, pour faciliter le signalement du harcèlement, un numéro gratuit et anonyme (3018) a été mis en place. Les élèves peuvent utiliser ce numéro pour signaler toute situation de harcèlement ou de cyberharcèlement, afin que les autorités puissent intervenir rapidement et efficacement.