La tempête Ciaran a frappé de plein fouet plusieurs régions françaises, causant d’importants dégâts. Si certaines zones comme le Pas-de-Calais et le Nord ont été reconnues en état de catastrophe naturelle, ce n’est pas le cas pour la Bretagne.
Pourquoi cette région, elle aussi fortement touchée, ne bénéficie-t-elle pas du même statut ? Quels sont les critères qui entrent en jeu dans cette décision ? Cet article se propose d’éclairer ces questions, en explorant les mécanismes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle en France.
Emmanuel Macron déclare l’état de catastrophe naturelle dans le Pas-de-Calais et le Nord
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé mardi dernier que près de 250 communes du Pas-de-Calais et du Nord seraient classées en état de catastrophe naturelle suite à dix jours consécutifs d’inondations. Cette décision permettra aux résidents des zones touchées par les inondations d’être indemnisés par leurs compagnies d’assurance. Les critères pour cette classification comprennent la gravité des dommages causés par les inondations, ainsi que l’impact sur les habitants et les infrastructures locales.
La Bretagne face à la tempête Ciaran : espoirs déçus et indemnisations
En Bretagne, les élus locaux espéraient une reconnaissance similaire à celle du Pas-de-Calais et du Nord suite aux ravages de la tempête Ciaran. Toutefois, leurs attentes ont été douchées par l’annonce de Mélanie Thomin, députée socialiste du Finistère, qui a révélé qu’il n’y aurait pas de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans la région.
Malgré cette décision, les habitants touchés ne seront pas laissés pour compte. En effet, selon le Code des assurances, les dommages causés par des phénomènes tels que les tempêtes sont couverts par les contrats d’assurance habitation, permettant ainsi une indemnisation directe sans nécessité de reconnaissance préalable.
Garantie catastrophe naturelle : critères et alternatives d’indemnisation
La Direction générale de la sécurité civile précise que les dégâts causés par des tempêtes, la grêle ou la neige sur des biens assurables sont couverts par les contrats d’assurance habitation. Ces dommages sont donc indemnisés directement par les assureurs sans nécessité de reconnaissance préalable de l’état de catastrophe naturelle. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé la création d’un fonds de 80 millions d’euros pour aider le monde agricole face aux pertes non couvertes par les assurances.