En France, un mot mystérieux fait trembler les élèves et suscite l’inquiétude des enseignants. Un mot qui semble échapper à la compréhension de près de la moitié des élèves français. Un mot qui se cache dans les recoins sombres des cahiers d’écoliers, évitant toute tentative d’écriture.
Ce mot, pourtant simple en apparence, est devenu un véritable défi pour les jeunes apprenants. Son orthographe complexe et ses subtilités grammaticales ont réussi à semer le doute et la confusion dans les esprits des élèves. Mais quel est donc ce mot mystère qui résiste aux plumes des écoliers ? Découvrons ensemble cette énigme linguistique qui hante les salles de classe.
L’orthographe des élèves français se détériore depuis 1987
Une étude publiée par le service statistique du ministère de l’Education nationale en décembre 2022 révèle que les élèves français ont vu leur niveau en orthographe se détériorer au fil des années. Cette enquête, réalisée à quatre reprises depuis 1987, évalue les compétences en orthographe des élèves de CM2 à travers une dictée. Les résultats montrent une augmentation significative du nombre d’erreurs sur une même dictée, passant de 10,7 en 1987 à 19,4 en 2021.
L’étude met en évidence une baisse continue du niveau en orthographe depuis 1987, avec des résultats moins bons en 2021 par rapport aux évaluations précédentes réalisées en 1987, 2007 et 2015. En 1987, seulement 7% des élèves atteignaient un score désastreux de 25 erreurs ou plus, tandis qu’en 2021, ce chiffre est passé à 28%.
Par ailleurs, l’étude souligne également des différences de performance entre les filles et les garçons. Bien que la chute de niveau concerne l’ensemble des élèves, les filles restent généralement plus performantes que les garçons. En 2021, les filles faisaient en moyenne 17,7 erreurs, contre 21,1 pour les garçons. Cependant, cette différence d’erreurs entre les deux sexes s’est stabilisée depuis 2015, avec une moyenne de 3,4 erreurs en 2021.
En ce qui concerne les mots qui posent le plus de difficultés aux élèves de CM2, l’étude révèle que certains mots sont particulièrement problématiques. En 2021, la moitié des élèves ne savaient pas écrire correctement le mot “aussitôt”, alors qu’en 1987, 80% d’entre eux y parvenaient. De même, l’adverbe “peut-être” continue de poser problème, avec seulement 52% des élèves qui ne font pas de fautes à ce mot en 2021. Outre ces mots spécifiques, la majorité des fautes commises relèvent d’un manque d’application des règles de grammaire.
Il est important de noter que ces différences de performance en orthographe sont également liées à l’origine sociale des élèves. L’étude classe les élèves en fonction de leur quartile socio-économique, allant des moins favorisés (premier quart) aux plus favorisés (quatrième quart). Les résultats montrent que les élèves issus des milieux sociaux les moins favorisés commettent en moyenne 21,9 erreurs, contre 15,5 pour ceux issus des milieux sociaux les plus favorisés.
Les mots qui posent problème aux élèves de CM2
L’étude menée par le service statistique du ministère de l’Education nationale en décembre 2022 a également identifié les mots qui posent le plus de difficultés aux élèves de CM2 en matière d’orthographe. Les résultats révèlent que certains mots sont particulièrement problématiques pour les élèves, avec des pourcentages élevés d’élèves qui ne savent pas les écrire correctement.
En 2021, un enfant sur deux en CM2 ne savait pas écrire le mot “aussitôt” correctement, alors qu’en 1987, 80% des élèves y arrivaient. De même, l’adverbe “peut-être”, qui présentait déjà certaines difficultés en 1987, continue de poser problème aux élèves de CM2 aujourd’hui. Seuls 52% d’entre eux n’ont pas fait de fautes à ce mot en 2021. Quant au mot “certainement”, moins d’un élève sur deux savait l’écrire correctement.
Ces chiffres mettent en évidence les lacunes des élèves en matière d’application des règles de grammaire. En effet, la majorité des fautes commises par les élèves relèvent d’un manque d’application de ces règles. Il est donc essentiel de renforcer l’enseignement et la pratique de ces règles afin d’améliorer la maîtrise de l’orthographe chez les élèves de CM2.
Il convient également de souligner que ces difficultés en orthographe ne sont pas uniformes chez tous les élèves. L’étude met en évidence des différences liées à l’origine sociale des élèves. En effet, les élèves issus des milieux sociaux les moins favorisés commettent en moyenne plus d’erreurs que ceux issus des milieux sociaux les plus favorisés. Cette constatation souligne l’importance de prendre en compte les facteurs socio-économiques dans l’élaboration de stratégies d’enseignement de l’orthographe afin de réduire les écarts de performance entre les élèves.
