La mobilité sociale est un concept clé pour comprendre les dynamiques de notre société. Elle reflète la capacité d’un individu à se déplacer dans l’échelle socio-économique, souvent mesurée par le changement de statut professionnel ou de niveau d’éducation par rapport à celui de ses parents.
Cet article se penche sur la mobilité sociale chez les jeunes, en mettant en lumière les tendances actuelles et les perspectives futures. Nous aborderons des questions cruciales telles que : Comment la mobilité sociale a-t-elle évolué au fil du temps ? Quels sont les facteurs qui influencent la mobilité sociale chez les jeunes aujourd’hui ? Quelles sont les implications pour l’avenir ? Restez avec nous pour une exploration approfondie de ces questions essentielles.
Le Comité d’évaluation et de contrôle : un acteur clé pour la mobilité sociale des jeunes
Depuis une décennie, le Comité d’évaluation et de contrôle (CEC) de l’Assemblée nationale a joué un rôle crucial dans le suivi des politiques publiques favorisant la mobilité sociale des jeunes. Le dernier rapport commandé à France Stratégie offre un diagnostic actualisé sur l’état des connaissances en la matière.
Il révèle que les opportunités de promotion sociale se sont améliorées pour tous les jeunes au cours des 35 dernières années, grâce à l’augmentation des emplois qualifiés. Cependant, depuis le début des années 2000, cette progression s’est interrompue, marquée par une légère baisse de la mobilité ascendante.
Une évolution positive de la mobilité sociale jusqu’au début des années 2000
Durant les 35 dernières années, l’accroissement des emplois qualifiés a favorisé une amélioration notable des perspectives de promotion sociale pour les jeunes, indépendamment de leur origine sociale. Entre 1983 et 2009, on observe une hausse significative du nombre de jeunes hommes et femmes accédant à des postes intermédiaires ou supérieurs.
Cependant, cette tendance ascendante s’est arrêtée au début des années 2000, avec un léger recul de la mobilité intergénérationnelle ascendante et une petite augmentation de la mobilité descendante. Cette stagnation est attribuée à divers facteurs, dont l’augmentation du nombre d’enfants issus de familles cadres et les crises économiques successives après 2000.
Propositions pour une meilleure mobilité sociale des jeunes
Le rapport propose cinq politiques visant à rectifier les inégalités sociales. Il suggère de promouvoir la mixité sociale et scolaire, d’optimiser l’obligation de formation pour les 16-18 ans avec les dispositifs de deuxième chance, d’établir des quotas de boursiers dans l’accès aux formations supérieures, de faire de l’apprentissage un outil de mobilité sociale et d’encourager la formation continue pour les moins qualifiés. Ces mesures visent à réduire l’influence des héritages sociaux sur les trajectoires des jeunes et à améliorer le suivi des dispositifs existants.
