La Bretagne, région maritime par excellence, est également sujette à un phénomène météorologique bien particulier : les gelées. Bien que moins fréquentes que dans d’autres régions de France, elles n’en demeurent pas moins un sujet d’étude intéressant pour comprendre leur fréquence et les zones les plus affectées.
Dans cet article, nous allons décrypter en détail ce phénomène climatique breton. Nous analyserons les données historiques et actuelles pour vous offrir une vision complète des gelées en Bretagne. Préparez-vous à plonger dans le monde fascinant de la météorologie bretonne !
Évolution de la fréquence des gelées en Bretagne : l’impact du réchauffement climatique
En Bretagne, les gelées sont généralement observées entre novembre et avril. Ce phénomène météorologique se produit lorsque la température de l’air descend à 0° ou moins, principalement durant les nuits claires et calmes.
Cependant, le réchauffement climatique a entraîné une diminution notable de leur fréquence. Par exemple, à Rennes/Saint-Jacques, le nombre moyen de jours de gel par an est passé de 39 entre 1961-1990 à seulement 30 entre 1991 et 2020.
Les zones les plus touchées par les gelées en Bretagne
En Bretagne, l’intensité et la fréquence des gelées varient considérablement selon les régions. Les zones rurales et l’intérieur des terres sont généralement plus touchées que les villes ou le littoral. Par exemple, à Belle-Île, le nombre de jours de gel a diminué de 9 entre 1961 et 1990 à seulement 5 entre 1991 et 2020.
Cette différence s’explique par le fait que l’urbanisation et la proximité de la mer atténuent le refroidissement. En effet, pendant la saison froide, la température de la mer reste relativement douce, ce qui protège les zones côtières du gel.
Les effets des gelées sur l’agriculture bretonne
Les gelées hivernales ont un double tranchant pour l’agriculture. D’une part, elles sont bénéfiques en éliminant les parasites et en mettant en repos les cultures d’hiver et les arbres fruitiers.
Cependant, la hausse globale des températures provoque une croissance plus précoce des plantes, les rendant ainsi plus vulnérables aux gelées tardives. Ces dernières peuvent causer des dégâts considérables, comme ce fut le cas en avril 2021 et avril 2022 où de nombreux agriculteurs bretons ont été touchés.